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« Le Jazz, symbole de liberté »
Pour la 2e fois, le festival de Jazz accueillait Kyle Eastwood. Ce contrebassiste hors pair a interprété, avec son groupe Cinematic, son dernier album qui reprend des musiques de film « sur un air jazzy ».
Au conservatoire de Tournai, le jazzman américain (53 ans) a tout d’abord redonné vie à une contrebasse ancienne, datant de plusieurs siècles. Il était accompagné de Martha, professeure de contrebasse. L’instrument a été restauré grâce à des dons de la fondation Claire et Michel Lemay. Puis samedi en soirée, sous le chapiteau de l’Esplanade de l’Europe, le musicien a rendu hommage à de grands compositeurs de musique et réalisateurs de film, dont John Williams, Martin Scorsese ou encore Ennio Morricone. Le public a notamment pu entendre des reprises de Taxi Driver, Pink Panther ou Cinema Paradisio. Le temps d’une chanson, Hugh Coltman a accompagné Kyle Eastwood au chant sur Gran Torino, film réalisé par son père, Clint Eastwood
Bercé par le cinéma et la musique
Le joueur de contrebasse, dans une interview qu’il nous a accordée, revient sur ses deux passions : le cinéma et la musique, au coeur de sa vie depuis des années.
Dans vos oeuvres, vous mêlez cinéma et musique, d’où vous viennent ces deux passions ?
Quand j’étais jeune, je regardais déjà beaucoup de films grâce à mon père qui m’y a initié. De plus, mes deux parents jouaient du piano et étaient des amoureux de la musique, notamment du blues et du jazz. J’ai donc été bercé par le mélange de ces deux univers. La combinaison de ces deux arts a beaucoup influencé mon choix de carrière.
Depuis quand jouez-vous de la contrebasse ?
J’ai commencé la contrebasse à l’âge de 15 ans, mais je jouais de la musique depuis quelques années déjà. À 6 ans, j’ai commencé le piano en suivant les pas de mon père et de ma mère (Maggie Johnson, NDLR). Puis, à l’âge de 12 ans, j’ai découvert la guitare ainsi que la basse électrique quelques années plus tard. De nombreux artistes m’ont inspiré au fil des ans ; Miles Davis, John Boulting et Count Bassi, mais j’écoute de tout musicalement parlant. Peu importe le genre tant que c’est de la bonne musique et qu’elle me plaît.
Quelle importance a le jazz dans votre vie ?
C’est une place importante, j’y ai consacré le principal de ma vie. Pour moi, le jazzsymbolise la liberté.
Pouvez-vous nous parler de votre album » Cinématic » ?
Cet album est un hommage au cinéma qui reprend les plus grandes musiques de film sur un air jazzy. J’ai signé une composition personnelle, accompagné de Hugh Coltman et j’ai revisité les classiques de mes compositeurs préférés.
Marie MENHEM et Johanna DESMETTE, publié dans le Courrier de L’escaut
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Le commissaire au Festival…
Après avoir été un simple festivalier, Xavier Thiébaut a rejoint l’affiche des concerts avec son groupe B-Wappy Machine.
©Marie MENHEM
Xavier Thiébaut est un Frasnois plus qu’implique dans le festival de jazz Lors de cette dixième édition du Tournai Jazz Festival, Xavier Thiébaut est présent en coulisses en tant que bénévole, accompagné de son épouse Chantal Gaudin. Et on le retrouvait sur scène à l’occasion de la soirée Frit’Jazz avec son groupe B-Wappy Machine, fondé en 2020. À côté de sa passion pour la musique, l’homme est aussi commissaire à la police judiciaire : un personnage hors du commun ! « La musique me permet de m’extraire de ma profession et ça me fait du bien. L’un complète très bien l’autre, finalement ». Et la musique, il la pratique depuis des années… Xavier Thiébaut a commencé son apprentissage à 14 ans au conservatoire avant de se plonger dans le rock pour enfin, succomber au jazz. « Quand on veut progresser, il faut s’ouvrir au jazz pour avancer et découvrir d’autres mondes. Le jazz est une palette d’univers différents, on peut s’amuser et apprendre sans cesse ». Pendant des années, Xavier a joué de plusieurs instruments, et, de ce fait, découvert plusieurs univers.
Hymne à la frite !
Hier festivalier, aujourd’hui artiste et bénévole, le contrebassiste est au coeur du festival de Jazz depuis des années. Pour lui, être bénévole est un moyen de faire perdurer le festival : « Je trouve que c’est une initiative formidable, le jazz est une musique qui a du mal à passer dans les médias et auprès du grand public. Il faut un président, des gens qui animent, mais aussi des bénévoles afin que les spectateurs puissent pleinement profiter du festival. Si un élément du mur s’effondre tout s’effondre. Ceci est une façon pour moi de saluer le courage et la détermination du Fifty-One, le service club international et de Geoffrey Bernard ». Cette année fait définitivement place à l’inédit avec un Hymne à la frite ! Xavier, étant auteur-compositeur, et sa femme Chantal Gaudin ont pucomposer l’air entraînant, accompagné de François Descy. L’hymne est déclinéen picard et en flamand, une bonne manière d’intégrer tout le monde au Frit’Jazz !
Marie MENHEM et Johanna DESMETTE, publié dans le Courrier de l’Escaut
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Quand Big Ben croise Big Band
Après plusieurs annulations dues aux intempéries et à la crise sanitaire, le Jazz Music Orchestra et la carillonneuse Pascaline Flamme se sont enfin rencontrés ! Pour l’occasion, un carillon ambulant venu de Flandre a permis à l’Athoise de relever le défi d’associer cet instrument atypique à l’orchestre de Jazz. Rythmés par le son du carillon, les musiciens se sont amusés à interpréter leurs airs tout en s’accordant parfaitement avec le son des cloches. Une première mondiale, qui a ravi les spectateurs fiers de ces artistes wallons.
Marie MENHEM, publié dans le Courrier de l’Escaut